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pierro

 

 

MINI GUIDE DE L'ATTENTION DE SOI

 

2 JUIN 2024

 

 

 

 

 

 

 


 

 

PISTES PERDUES, PISTES RETROUVÉES

 

Il était une fois... j'ai toujours aimé ce début d'histoire. Il interpelle tout de suite mon imaginaire, cet espace où se forme des images invitant des jeux de la conscience. Ces jeux de l'analyse, de la comparaison, de l'identification, voire de la projection d'une personnalité accrochée au porte-greffe de la langue maternelle, s'enracinent dans la conscience productrice parfois d'un processus pour un projet d'être allant bien au delà des évanescences du moi social.

 

C'est précisément de cet au-delà dont je veux traiter brièvement ici. Conservons l'image de la greffe réussie, si vous le voulez bien. Disons que pour poursuivre cette métaphore, il faut rayer immédiatement le temps menteur, celui qui titube dans l'angoisse, dans l'ennui, l'erreur, l'oubli. Il faut gratter plutôt à la bonne place pour trouver ­­ le substantifique suc.

 

Saint Augustin a de son côté traduit ce moyen par sa célèbre formule prends et lis. Lire dans ce sens  appelle ainsi à écrire la vie, comme au savoir-vivre. Autrement dit, lire dans sa dialectique avec l'écriture implique non seulement  l'estampille d'un geste de la conscience mais une transformation radicale de la personne par cette prise de conscience. Et c'est uniquement par un savoir-vivre longuement éprouvé par l'humilité que l'on atteindre  cette ultime étape.

 

Le processus principal  étant maintenant  considéré, il nous faut maintenant apprendre à suivre les pistes qui mènent à la joie de vivre. France Gall dans sa chanson  Résiste,  trace les premières bornes de ce chemin : Si on t'organise une vie bien dirigée, résiste, prouves que tu existes, cherches ton bonheur partout... suis ton coeur... danses  pour le début du monde. En outre, il nous faut savoir choisir les personnes en résonnance à ce désir profond de danser la vie.

 

Pour ma part, j'opte  de me ressourcer à de drôles  voyageurs, ceux du temps marqué à l'indicatif de l'incessante abondance, ce que certains ont appelé la vie divine. En haut de mon palmarès figurent les noms de Blaise Pascal avec son irrésistible intelligence sensible; Philippe Sollers par sa langue verte faisant la peau aux consolations et aux pitoyables jours; Félix Leclerc avec son fourmillement éclatant; Constance Céline et son temps retrouvé, L'enfance imaginée ; Arthur Rimbaud  dans sa demeure cernée par l'Orient, brassant son sang pour cette opulence inquestionnable qu'on ne vendra jamais. 

 

Pour me distraire  et me rappeler que je suis humain trop humain, je me regarde dans le miroir de la télévision sans le son. Je me plais particulièrement à regarder évoluer les professionnels  du jeu du tennis et du golf. Je les vois grimacer, s'extasier à la poursuite de l'argent et de la gloire et ce, dans une arène du pari et de la projection psychologique.

 

En résumé, j'ai à faire l'effort de sortir de l'engourdissement créé par la pression sociale de mon milieu, trouver mes propres marques, accomplir l'amour dans son palais de silence.

 

Amen! 

 

Pierrô

 


 

 

 

 

 

 

 

 TENIR FERME JUSQU'À CE QUE L'AMOUR MULTIPLIE LES OBSERVATIONS, LES SENSATIONS ET LES INTUITIONS

 

Statuons tout de suite que pour arriver à  l'attention de soi, nous devons nous dégager du connu et nous tourner vers le nouveau, non pas celui qui appartient au langage marketing mais  celui  qui est créé par un coeur qui aime.  Nous devons fuir ainsi le bavardage trivial, qu'il soit savant ou pas. Nous devons faire l'expérience d'un tout autre temps que comptable. Nous devons capitaliser sur le temps de l'enfance, celui dont parle Charles Beaudelaire " le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

Cet homme aux aguets de l'expérimentation du temps enfantin doit aussi faire advenir la parole dans la zone de la poésie. Il doit faire appel aux forces de l'attention humble capable d'ameuter une langue créatrice d'une vie humaine singulière.

Dans  la langue française, il ne manque pas de trésors. Quelques mots de nos grands auteurs et nous voilà propulser dans la dimension de la richesse étonnante d'une vie humaine. Antonin Artaud par exemple pour décrire le style utilisé par V. Van Gogh va écrire   C'est " un organiste d'une tempête arrêtée". De même, Van Gogh  dira ceci  par rapport à sa peinture :  " Ce qui va rester en moi, c'est la poésie austère de la bruyère et de l'herbe".  Philippe Sollers pour qualifier la musique utilisera cette petite phrase: "la musique, c'est l'art du temps".

 

Par dessus tout, ce qu'il y a de beau dans les traductions de ces fulgurances, c'est qu'il peuvent demeurer longtemps des indicateurs sans faille sur le sentier de l'attention comme art.

 

Pour celui qui sait résister aux sirènes du monde  moderne et qui sait piocher dans le matériel littéraire avec un regard aiguisé, il faut lui signifier ici que la langue française permet également des traductions précises et vivantes de toute la littérature universelle. Elle sait même traduire le pictural artistique en mots comme elle peut le faire pour la sculpture, la musique, la danse et les autres arts.

Les écrivains dignes de ce nom écrivent ainsi pour nous de la musique sous nos yeux . Ils savent  opérer  des mutations intérieures au fur et à mesure des mots qui s'écrivent . En tout cas, ils sont loin du tout cuit dans leur révolution intérieure. Ces créateurs appartiennent à d'un temps précis qui se vit là, maintenant, toujours.

 

 

Pierre Étienne

 

 


 

 

 

 

 Intuition ou Fantasme?       

                       

 

Il est parfois difficile de démêler une intuition d'un fantasme. On ne sait pas toujours sur quelle base repose l'un ou l'autre de ces états d'esprit. On a beau accoler au mot intuition l'adjectif  illuminatrice et au fantasme le terme fantomatique, cela ne vient pas nécessairement nous donner le distinguo.

Voilà qu'un beau jour, me vient une illumination qui marqua la fin de la confusion entre ces deux états de la psyché. Une intuition passe l'épreuve du temps alors que le fantasme n'y réussit pas. Vous me direz que cela vous est évident. Pas pour moi, en tout cas à cette époque.

Encore au prise sans doute avec cette dernière résolution de problème et au moment où je me questionnais d'autre part sur l'origine du phénomène de l'opinion, il m'arrivait de discuter d'une façon hérétique avec mes collègues doctorants (note 1) de l'UQUAM. Histoire sans doute d'ébranler les colonnes réflexives de mon temple. Toujours est-il qu'une de mes réflexions lancée dans le paysage universitaire a pris cette formulation suivante sans que j'en prenne: " la psychanalyse est la moins approximative des sciences dites humaines"!

Dans un département qui cherchait le Saint Graal pour établir une base scientifique aux sciences humaines, cela détonnait pas mal. Aujourd'hui encore, si j'avais à y souscrire, je redirais  cette pensée coup de poing . Je pense en effet que la psychanalyse est peut-être la discipline qui met le mieux le doigt sur le "bobo" humain. N'est-il pas évident que l'être humain est un corps parlant qui ne sait pas toujours ce qu'il dit et que l'oubli vit à ses dépens? Est-ce un crime de penser que l'humain est une équation compliquée à résoudre? L'inconscient condense, dramatise, rationalise et déplace sans prévenir. Doit-on traiter d'incompétent un analyste qui se heurte au formatage socio-historique de son patient tant l'accès à sa mémoire personnelle défie tout Sésame ouvre toi ?

Pour ma part, je crois qu'il existe des maîtres-clef qui sachent ouvrir les portes de l'inconscient. S. Freud en était un et il y en a bien d'autres. Personnellement j'en ai connu un qui m'a  "débarré". Les souvenirs-écran me sont alors apparu comme des fantasmes et un certain nombre de sentiments intimes comme des entrées pour une mémoire précise et  pour une sérénité certaine.

J'ai pris le temps de vous détailler une expérience où l'intuition a pris une grande part. Je puis vous affirmer que tout cela ne m'a jamais déçu. Au contraire,  cette appropriation de mon être  intuitif a fait de moi un pèlerin qui a trouvé quelque chose de fondamental qui ne demande qu'à croître.

 

note 1   Fait anecdotique: au contraire de la plupart de mes collègues doctorants, je n'ai pas pu terminer mon doctorat. J'ai voulu éviter une faillite inéluctable. Une faillite financière, pas académique.

 

 

 Pierre Étienne

 


 

 

 Ma meilleure pratique de relaxation

 

Après avoir vécu un stress,  l'esprit tend à s'agiter. On a tendance souvent  à avoir recours  à des expédients comme  la distraction, l'activité physique  ou  les rappels à soi. Cela ne fonctionne pas toujours, il va s'en dire.

 

Ce que moi je fais dans ce cas là,  je m'en remets à ce simple  exercice:  un ressenti de mon pouls à travers tout mon corps.

 

 

Je m'étends sur le dos, les jambes légèrement écartées, les bras le long de mon corps. Je ferme les yeux et je commence à me concentrer sur mon nez.  Puis sur mon oreille droite; puis sur mon pied droit,  puis sur mon pied gauche, sur mon oreille droite et  pour revenir sur le nez.  À chaque fois que je me concentre sur une partie du corps impliquée dans cet exercise de relaxation,  je porte une  certaine attention , celle de ressentir une sensation physique aussi tenu soit-elle sur cette partie du corps qui reçoit mon attention. Puis je fais lentement un autre cycle complet  tout en restant attentif aux effets de cette activité. Puis un autre cycle encore plus lentement et ainsi de suite.

 

Selon mon expérience, le premier effet important est celui de ressentir la pulsation tout au long du corps. Cette pulsation se maintient en ralentissant le tour des parties du corps déjà énumérées.  Puis quand cette première étape est bien établie, elle s'accompagne habituellement  de plus grandes respirations qu'à l'habitude. Ces respirations proviennent du bas du ventre et elles ne sont pas articulées par la volonté de bien faire. Elles arrivent naturellement.

Ensuite il arrive une seconde étape, celle de ressentir une onde physique parcourant tout mon dos.  C'est une sorte un  mouvement marqué par de petites saccades musculaires.  Je prolonge pendant quelques minutes  ces deux états ( ressenti de la pulsation et de l'onde )  pendant quelques  minutes. Finalement je mets un terme à cette activité de relaxation en  me relevant doucement tout en continuant de profiter de ces effets bénéfiques.

 

En tout , cette activité dure tout au plus quinze minutes. C'est assez pour rafraîchir mes forces et pour donner congé à l'agitation mentale.

 

 

 

Pierre Étienne

 

 

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Savoir écrire, c'est savoir lire, savoir écrire c'est savoir vivre!                 ∞ 3 ∞ 6 ∞ 9 ∞ 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand j'étais jeune écolier du primaire,  on m'a répété que si je voulais bien écrire, je devais lire beaucoup. Je croyais comprendre que la quantité de pages lues augmentait ma capacité  à bien écrire.  Je lisais avec les yeux, content d'augmenter le nombre de pages lues. Mais j'ignorais à ce moment là que je ne faisais que chasser au plus vite les mots pour les remplacer par d'autres, sans vraiment comprendre ce que je lisais. Inutile d'ajouter que cette activité m'est apparue monotone.

 

La monotonie enchaînant la discontinuité dans cette façon robotique de lire,  il m'a fallu passer à un autre niveau, celui d'élargir la signification de l'activité de lire.  Lire s'étendait  maintenant à plusieurs dimensions : lire des sentiments, des pensées musicales, picturales, sculpturales,. Interpréter un texte.  C'était se voir ( ressentir,entendre)  en train de regarder une chose. Entendre l'être pendant qu'il insiste au coeur du temps véritable.  Comprendre ce qui est en haut est aussi en bas et inversement; microcosme comme reflet du macrocosme.

 

Alors là et seulement à ce moment, ce qui se lit en soi s'écrit avec des mots sur une page, dans une action en train de se réaliser ou dans une expression non verbale. Ce qui revient à dire qu'écrire avec âme, c'est savoir vivre.

 

L'individu sort alors de son cocon littéral. Il a des oreilles, il entend, il a des yeux et il voit  pour paraphraser maladroitement les paroles évangéliques. En d'autres mots, la langue devient  transcendante de sa corporalité linguistique. Elle va au delà de sa greffe sociale et de ses différentes représentations. Elle se métabolise à travers un savoir singulier, celui du poète qui fonde ce qui demeure  ( Dante).

 

 

 

 Pierre Étienne, 5 juin de l'an de grâce 2021

 

 

 

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Pratiquer le yoga golf

 

à suivre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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